Voici à peine 1 an et demi que cette aventure a commencé et j'en suis déjà au stade des finitions intérieures...snif...
On voit ici le plafond du bureau. Après avoir agrafé un pare-poussière au solivage (une sorte de papier kraft perspirant) , j'ai vissé des voliges de douglas 18mm. Au préalable, Marjorie les avait peintes avec une peinture faite maison à base de fromage blanc dont voici la recette : mélanger 1 pincée de poudre de borax avec un peu d'eau et 100g de fromage blanc à 0%. Dans un autre récipient, mélanger 100g de blanc de Meudon avec 100ml d'eau. 1 heure après, mélanger ces 2 préparations ensemble. En 1 mot comme en 100, tout ceci est un jeu d'enfant et le résultat est plus que satisfaisant. De plus, pour avoir avoir de la couleur, il suffit simplement d'ajouter des pigments dans la préparation.
Ci-contre, la porte entre le sas d'entrée et le séjour, ça prend forme! Par la suite, les btc seront enduites, et les boiseries seront peintes.
Le poêle a bois doit être installé le 21 mars, j'ai donc commencé sa plateforme d'accueil en tomettes anciennes entourées d'un cadre en bois.
Après avoir fait un mortier maigre de chaux hydraulique dans la bétonnière ( 1 volume de chaux NHL 3.5 + 5 volumes de sable + 1 volume d'eau ), je le dépose dans le cadre, je tasse un peu et c'est parti.
Ensuite, il faut réaliser un lait de chaux ( 1 volume de chaux NHL 3,5 + 1 volume d'eau ) dans un seau avec un mélangeur, déposer le lait sur le mortier et placer les tomettes au fur et à mesure. Attention, il est indispensable de faire tremper les tomettes avant la pose pendant 24 heures afin qu'elles ne pompent pas toute l'eau du mortier et du lait.
Je me suis tenté une pose traditionnelle dite "à joints vifs", c'est à dire sans joint et c'est la laitance du lait de chaux qui remonte entre les tomettes quand on les tapotte avec le maillet en caoutchouc. De plus je les pose en quinconce (ou à joints décalés), en taillant des demis avec la meuleuse et un disque diamant.
Voici le résultat. Je ne ferais pas le reste de la pièce à joints vifs, les tomettes anciennes n'étant pas parfaitement carrées, c'est une pose plus que délicate.
Après 15 jours de séchage, la plateforme sera prête à accueillir le poêle à bûches.
J'ai trouvé sur "le bon coin" 40m² de tomettes de plus de 100 ans d'âge, aux alentours de 18€ le m². Avant de commencer la pose, il y a une première étape assez longue, c'est le brossage de toutes les tomettes à l'eau claire. Heureusement que j'ai pu compter sur ma mère, ma femme, mon fils et ma tante pour brosser tout ça, sous le soleil...exactement.
Après avoir brossé, frotté, trié, rangé, s'en vint la pose des terres cuites. Jean-Louis est venu me prêter main forte et on a pu, en 3 jours, en poser environ les 2/3.
Un petit exploit je trouve pour 2 novices en la matière.
Pour poser de la tomette à la chaux, il faut de l'eau, de l'eau, et encore de l'eau.
D'abord bien imbiber la dalle, surtout ne pas hésiter. J'ai décidé de pratiquer une pose dite "à l'avancée", avec jointage au fur et à mesure.
La pose à l'avancée consiste à tirer la chape, poser les tomettes, couler les joints et les nettoyer au fur et à mesure.
Nous avons utilisé des montants métalliques à placo comme rails de guidage pour tirer la chappe, c'est vraiment nickel. Le dosage du mortier : 2 volumes de chaux hydraulique NHL 3,5 + 7 volumes de sable + eau
.
Et oui, poser de la tomette rend heureux, la preuve en photo.
On voit bien les rails métalliques de 3cm d'épaisseur que l'on fait glisser au fur et à mesure, et sur lesquels on pose les règles pour tirer la chappe.
Marjorie s'essaye également à en poser quelques unes.
Ensuite, on coule les joints dosés comme suit : 1 volume de chaux NHL 3,5 + 1 volume de sable + eau (la consistance d'une pâte à crêpe trop épaisse). Nous avons utilisé un doseur avec un bec-verseur pour cette étape.
Après un premier nettoyage, on voit déjà que la tomette ancienne ça à une sacrée gueule!
Jean-Louis en plein effort, à moins que ce ne soit en pleine réflexion...
Nous avons testé plusieurs techniques de nettoyage et avons opté pour celle-ci : laisser reposer les joints 24h, ensuite gratter le surplus à la truelle, laisser tirer 1 heure, gratter à la brosse à chiendent humide, passer un coup de balayette, passer un coup d'éponge et enfin un coup de serpillère!!!
C'est franchement super long, mais le résultat est là.
On voit bien sur cette photo l'empreinte laissée par le rail dans le mortier, qu'il faut combler après l'avoir tiré.
Lundi 9 mai 2011, la cuisine est finie et le salon bien entamé.
Novembre 2011, on a soufflé la ouate dans le plancher entre le rez-de-chaussée et l'étage ainsi que dans le grenier au dessus de l'étage.
Quelques 145 ballots de 12,5 kg ont été empilés devant la maison, pour le plus grand bonheur de Robin.
J'avais dévissé au prélable un bon nombre de plaques d'osb pour souffler bien à l'aise entre les solives (cette méthode est bien préférable à celle qui consiste à faire des trous à la scie cloche un peu partout dans l'osb).
Après le soufflage, à l'aide d'un simple balai, il suffit de bien combler les entre-solivages avec la ouate qui s'est éparpillée un peu partout.
Une étape très très poussiéreuse, qu'il vaut mieux faire avant d'emménager, avec un très bon masque sur le nez.